Henri Guette & Claude

 

ph. Amedeo Abello

 
 

Construite sur une communication nécessairement non-verbale — et très efficace—, la vie commune de Henri et Claude est ritualisée, joyeuse, fusionnelle et parfois même professionnelle. 

 
 
 
 

Créature à fourrure

J’ai grandi dans une famille à chien dans laquelle chaque membre de ma famille avait son espèce fétiche : labrador, berger allemand, caniche, bouvier des flandres. Mais j’ai aussi grandi ou nourri une proximité particulière avec les chats, qui me fascinaient. Mon amie a adopté Claude à la fin du premier confinement en allant la chercher dans une famille d’accueil. Quand elle est arrivée, elle était tout juste sevrée et très craintive, je pense qu’elle tenait dans mes deux mains et elle faisait peine à voir puisqu’elle avait la teigne. On peut même dire qu’elle ressemblait à un Gremlin. Depuis, elle m’accompagne : c’est mon associée !

 
 
 
 

Féline compagnie

Je suis critique d’art et commissaire d’exposition : j’écris pour différents médias ou de la poésie pour moi-même, je fais un peu de radio et de la photo. Je passe beaucoup de temps en télétravail et Claude s’est habituée à ma présence, à être toujours accompagnée. Il suffit que je change de pièce pour qu’elle me suive. Je pense que tous mes rendez-vous professionnels ont déjà dû la voir : elle est la première à pointer le bout de son nez en visio. Elle sait toujours trouver une place sur le bureau quitte à faire tomber deux-trois choses. En revanche, je n’ai toujours pas réussi à lui faire arrêter de manger mes papiers, ce qui devient handicapant à la longue. 

 
 
 
 

Body langage

J’ai développé une manière animale de communiquer avec Claude : quand je joue avec elle, je me mets à quatre pattes, m’allonge au sol en face d’elle pour la regarder,…  Je suis également très sensible à ses expressions du visage et réponds à ses miaulements : ses miaulements du matin, au moment du petit-déjeuner, ne sont pas les mêmes que ceux qui réclament juste de l’attention. Elle est très attachante, très liée à nous. Quand je suis éloigné d’elle pour un voyage ou autre, je sens un véritable manque et je me plais à l’imaginer dans ses coins préférés, roulée en boule. Cela m’apaise et me donne envie de rentrer à la maison.

 
 
 
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