Nicolas, Nicolas & leur ménagerie
ph. Amedeo Abello
texte par Séréna Evely
Enfants, Nicolas et Nicolas ont toujours eu des animaux : des chiens, des chats, des chevaux, des animaux de la ferme mais aussi des NAC (serpents, perroquets, singes,…). Aujourd’hui, ils vivent entre Paris et la Normandie, entourés d’animaux — à qui ils s’adressent en français et en néerlandais.
De renom
« Un psychologue disait qu’il ne faut jamais donner de prénom humain à un animal, histoire de ne pas faire d’anthropomorphisme… Chez nous, c’est raté ! Nous vivons avec Roger, Raymond et Norma (les chiens), Paulette, Poupée et Opium (les chats), Isabelle H, Isabelle A, Nathalie, Françoise, Charlotte, Fanny, Carole, Simone et Gérard (les poules qui portent des noms d’actrices), Michèle/Michel (le pigeon), Janette Joëlle (la chèvre) et des poissons qui vivent dans des aquariums et des bassins. Mais surtout, ils ont un comportement très particulier : nous les considérons comme des personnes à part entière. »
Former un tout
« En nous mettant ensemble, nous avons pris des poules, des chiens, des poissons, des chats, une chèvre... en plus des trois chats que l’un de nous avait déjà. Nous nous sommes ainsi constitués en famille dans cette grande maison — de vacances, à l’origine. Aujourd’hui, nous formons un groupe qui évolue en permanence en fonction des situations et des épreuves.
Nous voyageons en groupe (on a acheté une voiture pour pouvoir le faire), avons toujours un ou plusieurs de nos animaux avec nous, que ce soit sur des chantiers ou dans les salles de spectacle. Nous avons construit notre vie avec eux (tout en les considérant comme nos animaux, pas comme nos enfants), défini nos priorités par rapport à eux : c’est l’ADN de notre couple. »
Épreuve du feu
« La dernière arrivée s’appelle Norma ; nous l’avons adoptée via l’association Sauvade, qui récupère des chiens abandonnés sur l’île de la Réunion. Cette jeune chienne, qui avait un passif compliqué, a été un élément perturbateur et a tout chamboulé : tous les rôles (de dominés, de dominants) ont été redistribués. Dans cette aventure — qui est à ce jour la plus compliquée et nous a, par moment, fragilisés — nous avons réalisé que nous étions une meute. Nous avons fait appel à des éducateurs et des comportementalistes, avons changé nos plannings pour donner du temps à Norma : c’est la première fois que nous vivons une adoption aussi consciente. Les animaux font bouger les lignes : c’est nous qui leur tenons compagnie, pas l’inverse ! »
