Marie Schneier & Rufus
ph. Jonathan LLense
Marie est directrice des communications à Paris. Elle n'aimait pas beaucoup les animaux avant. Avec le temps, elle familiarise avec les chiens et depuis un coup du destin, elle est très amoureuse de Rufus.
Je n'avais jamais pensé avoir un chien. On n'est pas très animaux dans la famille, c'est des relations trop primaires, on est plutôt sur l'échange intellectuel que les caresses. Et puis, les choses ont fait que j'ai commencé à garder régulièrement le chien de mes voisins. Une adorable petite bête qui m'a appris comment mange un chien, comment le sortir, comment ronfler ensemble. Petit à petit, il m’a un peu fait craquer.
La dernière fois que je m'en suis occupée, c’était pendant la Fashion Week de septembre. Un moment un peu chaud, parce que c'était la première fois que ça combinait le physique et le digital, et tout ça, avec le stress, j’avais un peu peur de mal faire. Je me suis rendu compte à quel point ça faisait du bien au milieu de cette agitation, de sortir avec lui, de s'extraire. C'est un peu la bulle : on vole, on survole un peu tout, on est complètement détaché et on se laisse emmener. C'est un peu le bonheur.
Quelques temps après, je me suis entendu dire à quelqu'un dans la rue « votre chien est magnifique ». Et là, je me suis dit « oups, il y a un truc qui s'est passé ». J'ai commencé à me renseigner et j'ai regardé les races de chien, les tailles, les poids et les caractères. Je pensais toujours à un Shar-Pei que j'avais vu à côté de mon bureau et je voyais son maître tirer ce gros chien qui n'avait visiblement pas du tout du tout envie de sortir.
Et donc voilà, j’ai regardé le caractère du Shar-Pei. Et il m'a plu. J'ai trouvé que finalement, il me ressemblait pas mal. C’est assez protecteur et très fidèle, entier, et indépendant. Il est un peu hautain, mais il est très sociable, et il adore les enfants. Ça tombait bien puisque ma fille voulait un chien. Cela faisait un moment qu’elle m’en parlait. J’ai commencé à chercher et chercher. Puis, un jour, j'ai trouvé une portée qui était née exactement le même jour qu’elle, donc je me suis forcément dit que si je n’y allais pas, j'allais le regretter toute ma vie.
On a récupéré Rufus début janvier. C'est un peu le chien du confinement. C'était une toute petite boule toute grise, avec plein de plis. On avait vraiment l'impression qu'il avait toute une peau à habiter. On l'a ramené. Il s'est installé chez nous et les choses se sont faites de manière extrêmement naturelle. Un jour, il s'est passé un truc qui fait que, depuis, on ne peut pas s'en passer. On marche tous les matins ensemble pendant une heure et le soir, on fait une balade à trois. Le reste du temps, il sort avec moi, autant que possible.
C'est vrai que c'est un chien assez flemmard, donc il préfère rester sur le canapé. Il ronge son os, il dort beaucoup, et surtout, il ronfle. ll ronfle encore plus qu'un mec. C'est assez drôle. Ça fait six mois qu'on l'a et il est en pleine adolescence. Il est extrêmement chaud et il est tout propre. Il est très sociable et hyper gentil. Le soir, c'est assez agréable. Il réchauffe les pieds et il se couche dessus. Le matin, il vient dans les chambres dire bonjour. Il a compris où était sa place. Il ne déborde pas. C'est un aspirateur à bouffe. Il lèche très, très bien les pieds. Il renifle très, très bien les chaussettes et il parle. Parfois il chante aussi. Il fait des petits bruits qui racontent plein de choses. Bref, c'est vraiment une super rencontre.
ph. archives personnelles