Virginie, Lilia & Haïku
ph. Jonathan Llense
texte par Clara Bouteille
Une relation singulière réunit Virginie, Lilia et Haïku, le chat de la maison.
La mère et la fille nous partagent l'histoire des connexions particulières que Haïku a créées avec chaque membre de la famille.
Une connexion..
(Lilia) « Je m’appelle Lilia, Haïku, c’est mon premier chat. Je me souviens du jour où il est arrivé, je rentrais de l’école avec une copine et je l’ai vu gambader dans le salon. »
(Virginie) « Je suis Virginie la maman de Lilia, je dessine pour la maison Hermès depuis 18 ans maintenant, je fais beaucoup de carré et d’autres projets avec eux. Je commence à développer un travail personnel, plastique et visuel sur des supports divers. Nous habitons toutes les deux avec mon mari et le chat Haïku. Notre chat a établi un mode de communication avec chacun. Il a ses moments où il fait l’andouille, ceux où il est câlin; Il y a l’heure du soir où Haïku va s’allonger sur les genoux de mon mari car il se couche plus tard. Moi c’est le matin, je me réveille assez tôt. Et puis la journée, c’est le moment de Lilia: il reste des heures et des heures dans sa chambre. »
Un compagnon
(Virginie) « Notre compagnon s’appelle Haïku, comme les petits poèmes japonais. Il est avec nous depuis plus de 7 ans. Nous sommes allés le chercher dans un élevage spécifique de chartreux.
Je me souviens parfaitement du moment où mon mari et moi sommes allés le récupérer. L’éleveuse était super, elle travaille davantage par passion que pour raison financière. On est resté un long moment, elle nous a montré comment elle sociabilisait ses chats, en les mettant sur le dos, sur ses genoux et en lui prenant les pattes pour lui apprendre à s’abandonner, à faire confiance à l’homme. Je pense que Haïku a beaucoup appris de là-bas. Je me souviens du premier jour à la maison avec Haïku, je me suis allongée sur le lit de ma chambre et je l’ai laissé vadrouiller autour pour le laisser prendre ses marques, il prenait l’espace en partant de droite à gauche. C’était très fort, de me rendre présente et disponible pour le rassurer mais sans rien faire. Souvent, il vient chercher un contact direct avec nous. En mettant sa patte, sa tête sur nous, il a ce besoin de contact permanent. »
Une vie…
(Lilia) « J'aime ses petites habitudes. Quand je suis seule dans ma chambre, je m'assois sur le lit avec mon téléphone ou mon ordinateur. En général, si la porte est ouverte, Haïku saute sur mon lit, fait du coude avec mon téléphone ou s'assoit devant pour réclamer toute l'attention. »
(Virginie) « Un jour, quand il était encore assez jeune, on l’a emmené dans notre maison de campagne. Il a grimpé dans un arbre, en haut d’un peuplier, à 6m de hauteur… Toute la famille est arrivée, mon mari a pris l’échelle et un sac pour le mettre dedans. Il est parvenu à le récupérer, tant bien que mal. Je l’ai recueilli à sa descente, je ressens encore la sensation que j’ai eu de lui s'agrippant à mon épaule, comme s'il s’incrustait dans ma peau.
On a la chance d’avoir un appartement ou il y a des jardins autour. Haïku a donc son petit territoire, il sort. Dans l’immeuble il y a une psy, et dernièrement, nous avons appris par le gardien que Haïku se rendait régulièrement chez la psy pendant une séance, s'asseoir au côté du patient.»