Liv & Romy
ph. Jonathan Llense
Liv est céramiste. Lors de balades loin de la foule ou dans le grand atelier qu’elle partage avec son frère à Pantin, sa chienne Romy et elle nourrissent depuis plus d’un an leur relation et leur amour respectif de la solitude.
Tourmentée
« Romy a été récupérée dans la rue. Ma sœur avait reçu le lien d’une story Instagram qui indiquait qu’une portée de chiens avait été abandonnée sur l’île de La Réunion et recueillie par une association, avec qui je me suis rapidement mise en contact. Elle est super timide, très peureuse : c’est une chienne traumatisée. Quand on est dans la rue, en particulier sur de gros faubourgs ou si quelqu'un se met à courir, surgit de nulle part ou lui paraît menaçant (à Paris, ce sont des situations normales, pour nous), elle prend peur et se braque. »
Deux solitudes
« La première fois que je me suis sentie entièrement en confiance avec Romy, c’était lors d’une balade dans une forêt en Picardie, un matin de janvier ; il n’y avait qu’elle et moi. Le fait qu’elle soit peureuse m’empêche de faire certaines choses mais me permet aussi d’en faire de nouvelles, comme prendre le chemin du canal de l’Ourcq et de marcher pendant une heure au lieu de prendre le métro pendant quinze minutes. Ça répond à un désir de solitude que je ressens aussi et dont je profite un maximum avec elle. »
Colocataire d’atelier
« Romy n’est pas seulement timide, elle est en même temps assez protectrice et capricieuse parfois, très expressive et joueuse. Je cours avec elle, je la lâche un peu en liberté quand c’est possible ; on se balade, on se câline, on joue, elle voyage et vient avec moi un peu partout ; et en particulier dans l’atelier que je partage avec mon frère. Dans cet espace de 200 m2, elle a la place de faire tout et n’importe quoi et elle s’éclate encore plus toute seule quand mon frère, qui est ébéniste, est là aussi : il y a de nombreuses chutes de bois avec lesquelles elle peut jouer, faire ses petits trucs, s’amuser ! »